artistes


Ghislain Botto & Émilie Renault

www.ghislainbotto.com
www.emilierenault.com

Aller à la rencontre de… c’est la méthologie que poursuit le collectif Ethnographic dont Émilie Renault et Ghislain Botto sont les fondateurs (2010).
Le collectif mène des enquêtes, selon une approche transdisciplinaire (dessin, édition, photographie, vidéo, balades): sur leur route, des soignants, des passants, mais aussi des auteurs ou des prostituées. Les artistes mettent en place des dispositifs qui «invitent le spectateur à vivre des expériences dont il est lui-même acteur, qui lui permettent d’intensifier son rapport aux autres, à lui-même et au monde, tout en le déplaçant, en le réinventant et en donnant une place centrale à son corps, à son libre arbitre.»(1) Chaque investigation fait l’objet d’un travail minutieux de réappropriation par le dessin, le texte, ou encore la photographie. L’ensemble est réuni dans une publication spécialement réalisée, le livre répond par une forme toujours inédite aux particularités de leurs études.

Ensemble, ils fondent les éditions de l’Éclosoir (2007) et publient des livres d’artiste en collaboration avec des acteurs du monde de l’art contemporain. L’espace urbain est souvent le terreau fertile de ce travail protéiforme où priment la rencontre et l’échange. Chaque ouvrage est conçu comme un objet singulier auquel est apporté le plus grand soin au travers des techniques de fabrication, du choix des matériaux et des partis pris graphiques. Le choix du médium répond à une véritable nécessité et relève d’une interrogation de fond sur la nature même de la forme-livre.

Diplômée de l’École supérieure d’arts et de design (esad) de Reims, et de l’École cantonale d’art de Lausanne (écal), Émilie Renault enseigne à l’école supérieure d’arts appliqués (CEPV) de Vevey en Suisse depuis 2012.
Diplômé de l’École Européenne Nationale Supérieure d’Art de Bretagne (EESAB) de Rennes et de la faculté de Rennes 2, Ghislain Botto intervient avec Émilie Renault à la Haute école d’art et de design (HEAD) de Genève dans des cours transversaux autour des pratiques artistiques dans l’espace public croisant ethnographie et art.


Florian Geyer

www.vimeo.com/floriangeyer

Cinéaste formé en géographie, en anthropologie visuelle puis à l’atelier documentaire de La fémis, Florian réalise des films documentaires qui touchent à la condition humaine. Entre 2005 et aujourd’hui, il réalise quatre moyen métrages multi-primés en festivals et diffusés sur des chaînes nationales et étrangères (Arte, NHK, France 2, LCP). Soufre dresse le portrait d’un mineur dans un volcan indonésien – Garçon Boucher documente trois années du parcours d’un adolescent en apprentissage de ses 15 ans à sa majorité; Plaquages explore la relation du corps avec le sport professionnel et la société du spectacle, tandis que La cure plonge dans la micro société des curistes pour méditer sur la finitude. En parallèle de ces travaux menés sur la durée, il réalise ou co-réalise des courts métrages de commande sur la mémoire des lieux ou encore des portraits d’artistes transfrontaliers. Il intervient aussi dans l’enseignement supérieur, dans les collèges et les lycées.


Priscilla Corda

www.priscillacorda.com

Diplômée des Arts Appliqués aux Écoles Condé de Lyon, Priscilla Corda (née en 1989 à Ambilly) partage deux activités professionnelles.
Graphiste indépendante/artiste depuis 2011, et chargée d’administration/médiatrice culturelle depuis 2013 au Centre d’Art Contemporain d’Annemasse, la Villa du Parc.
Impliquée dans divers projets artistiques et citoyens collaboratifs avec le collectif Ethnographic depuis 2012 et l’association FBI production à Annemasse, dont elle est sécrétaire du Conseil d’Administration.
Sensible à la démocratisation culturelle, elle développe un travail artistique fondé sur l’esthétique de la simulation et la notion d’artifice liées à la construction du personnage.


(1) Pascal Lebrun Cordier, extrait d’un texte publié dans la revue Stradda, déc. 2013.

Letícia Panisset

Artiste céramiste avec une expérience dans la recherche ethnographique et diplômée de la Haute école d’art et de design Genève et de l’École supérieure d’arts appliqués de Vevey, Letícia Panisset s’exerce à l’écoute des propriétés de la terre et des matériaux céramiques transformés par le feu.
Née au Brésil en 1957, elle poursuit un travail nourri par un parcours enrichi des relations profondes avec son pays et trente ans de vie à l’étranger, aux États-Unis et en Suisse. Sa pratique se rapproche de son peuple, des femmes, des gens travailleurs avec qui elle a partagé son existence: l’enfance dans un Brésil rural, la jeunesse d’intense engagement politique, le travail académique centré sur la voix des enfants défavorisés, les recherches sur l’art populaire brésilien et, finalement, les explorations de la Vallée du Jequitinhonha et les contacts avec les céramistes de cette région qui font partie du cerrado (savane) brésilien.
«Je cherche les résonances de cette qualité de présence et d’affect dans l’espace en l’associant à la matière et au savoir-faire artisanal. Je reprends Zumthor, l’architecte des Grisons suisses, qui décrit comment ces «choses qui sont là» et l’expérience que nous en avons forment un «stock d’ambiances et d’images». J’explore la force constitutive des images vécues: les maisons et les murs de terre, les tons de la terre ferrugineuse brésilienne de Minas Gerais, les contes populaires de son pays et la nature de l’enfance et du lointain cerrado.»
Letícia s’associe au collectif Ethnographic en 2017 pour le projet Fazer Viver. Ensemble, ils étudient les modes de vie dans la municipalité de Serro dans le Minas Gerais. Ils souhaitent comprendre les sentiments des habitants de cette région, leurs relations avec leur territoire et leur paysage, avec leurs arts de «faire» aussi bien que leurs perceptions et désirs sur la vie et le monde.


Pia Lutier

Durant son enfance, Pia suit des cours de théâtre, avant d’orienter ses études dans le milieu du cinéma.
Elle réalise ainsi plusieurs films documentaires et remporte notamment le prix spécial du Jury au Festival Autour du monde en 2005 avec le film ¡toma foto! et le 1er prix du public au Festival Cinémaligre en 2007 avec le film Rêve et ris.
Elle retrouve le spectacle vivant en 2008 comme comédienne dans un duo de clowns, puis fonde avec Sébastien Gerlier la compagnie de spectacles Zitoune & Cie.
Prenant plaisir à être au croisement des genres, se nourrissant en parallèle du spectacle vivant et du cinéma, elle choisit de développer le théâtre d’ombres dans le spectacle C’est aujourd’hui, demain?
Elle participe à plusieurs stages animés par Fabrizio Montecchi (Teatro Gioco Vita) et s’initie également à l’art de la marionnette auprès de Brice Berthoud et Camille Trouvé (Cie Les Anges au plafond).
En parallèle, elle continue de mener des projets dans la vidéo et la photo et anime des ateliers de découverte du théâtre d’ombres en direction des enfants et des adultes.